Une identité renouvelée
Vice-championne de Suisse de nage du 10km en eau libre en 2015, Charlotte Meniere Vaucher était perfectionniste, obsédée par l’objectif de l’or olympique. Elle ne se considérait que comme «née pour le haut niveau» et son identité résidait dans le rêve du sport professionnel. Elle ignorait les multiples petites blessures: «Une journée de repos n’était même pas envisageable.»
Quatrième des championnats de France en 2016, elle a pris part à dix-sept compétitions en deux mois en 2015 et recherchait des conditions d’entraînement difficiles. Mais son corps a lâché: «Un jour, mon corps a craqué et je ne l’ai pas accepté. J’ai fait un burn-out sportif, je ne pouvais plus aligner deux longueurs de bassin, je ne faisais que dormir. J’en voulais tellement à mon corps! Je l’ai détesté, insulté.»
Clouée par la maladie de Lyme, Charlotte a mis le même acharnement dans sa pratique alimentaire que dans le sport, tombant dans l’anorexie mentale: elle avait faim mais privait son corps de nourriture, ne s’acceptant pas. Jusqu’à ce qu’elle trouve un flyer avec des textes bibliques le train, qui parlait justement du mal-être qu’elle traversait: «A la suite de cette lecture, j’ai entendu Dieu me dire: “Charlotte, je t’ai sauvée et je t’ai guérie.” J’ai explosé de joie. Quel cadeau immense, Dieu existe et il m’a sauvée!»
La jeune femme explique que Dieu lui a fait comprendre qu’elle devait contacter une clinique pour se faire soigner. C’est avec une Bible qu’elle a rejoint l’établissement, où un personnel dévoué et sa foi l’ont aidée: «Dans l’anorexie mentale, ce n’est jamais la nourriture le problème. C’est plus profond et cela touche souvent à des questions identitaires. Ainsi, lorsque j’ai rencontré Jésus-Christ, j’ai trouvé mon identité et j’ai pris conscience que j’avais de la valeur.»
Et en seulement trois mois et demi, Charlotte était complètement rétablie: «Dieu m’a miraculeusement guérie, je n’avais plus aucune séquelle, ni physique ni psychologique.»
Gagner et perdre en un jour
Quête spirituelle et défis de santé ont ponctué le parcours de Marion Brodeau. Cette ancienne snowboardeuse française a dû se contenter de la neige, car une malformation cardiaque la tenait éloignée de sa grande passion, l’athlétisme. Dans le sport et la nature, elle a trouvé le moyen «d’échapper aux choses terribles» qu’elle vivait chez elle, avec la maladie de son père.
Le décès de ce dernier, survenu le même jour où elle est devenue championne de France junior de […]