La religion et l’humanisme ont en commun de considérer que tout humain, même le plus bas et le plus vil est digne de respect, les croyants disent qu’il est porteur de l’image de Dieu. L’image de Dieu n’est pas uniquement visible sur les corps somptueux des athlètes et des mannequins mais aussi sur les corps décharnés des mourants, sur les corps usés des vieillards, sur les corps dérangeants des handicapés, sur les corps martyrisés des opprimés.
Si les humanistes défendent cette idée, qu’est-ce que la religion apporte à l’humanisme ? Nous dirons trois choses.

La religion fait de l’humanisme non pas une idée ou un choix philosophique, mais un impératif non négociable. Le croyant ne fait pas le choix d’être humaniste, cela lui est demandé par le Dieu auquel il croit.

Ensuite la religion ne fait pas que défendre des valeurs humanistes, elle les incarne dans une ritualité, elle aide le fidèle à les vivre à travers les célébrations, la prière, les méditations et l’enseignement. Quand le fidèle sent que son attention pour le prochain faiblit, il trouve dans la religion le réconfort et les encouragements à poursuivre sur le chemin de l’humanisme.

Enfin les religions insistent sur le devoir de transmission. Le respect inconditionnel de tout être humain n’est pas une opinion facultative, les parents ont le devoir de l’enseigner à leurs enfants par leurs paroles et l’exemple de leurs choix de vie.

Production : Fondation Bersier – Regards protestants
Intervenant : Antoine Nouis