Les richesses de l’autre

Connaissez-vous l’histoire de cette jeune femme qui se marie avec un étranger ? Quelques temps après, son mari meurt et la jeune femme décide alors de suivre sa belle-mère qui rentre au pays. Alors que sa belle-mère essaye de la convaincre de rester dans son pays d’origine, Ruth prononce ces paroles devenues célèbres : « Ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu ». Elle devient alors, à son tour, une étrangère.

Veuve et loin de son pays, Ruth s’est retrouvée dans une situation difficile que rencontrent de nombreux étrangers. Dans son malheur, elle a pourtant bénéficié pendant quelques temps d’une loi particulièrement favorable aux pauvres d’Israël. Comme la loi le demande, Ruth a eu la possibilité de cueillir les fruits qui restaient une fois que les moissonneurs étaient passés. Finalement, Ruth épousera Booz et leur enfant, Obed, deviendra l’ancêtre de Jésus, le Sauveur du monde.

Ne pourrions-nous pas recevoir quelques leçons toutes simples de cette belle histoire ? Il y a certainement tout autour de nous de nombreuses « Ruth » qui entrent dans nos vies. Combien, parmi tous ces étrangers, auront envie de dire : « Ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu » ? Et pourquoi le diront-ils ? Peut-être parce que ces étrangers qui vivent au milieu de nous auront vu notre foi et notre paix dans les difficultés. Peut-être parce que nous aurons enfin compris tout ce que nous avons à recevoir de tous ces « autres » qui ne nous ressemblent pas et qui nous devancent parfois dans le royaume de Dieu.

Souvenons-nous de Jésus parlant d’un étranger : « Je vous le dis, même en Israël, je n’ai jamais vu une telle foi ! ». Et si nous partions à la (re)découverte des richesses de l’autre… quel que soit le résultat des élections !