Pour que nous grandissions !
En entendant le témoignage de ces chrétiens de Vauvert qui se sont engagés aux côtés d’une jeune maman pour la soutenir (en sollicitant l’aide de toutes les bonnes volontés de la ville), je me dis qu’ils ont trouvé là une belle occasion de grandir. Et nous avec eux ! Je pense à cet épisode du Nouveau Testament où Jésus multiplie les pains et les poissons. Personne n’a rien apporté et il n’y a qu’un jeune garçon avec son pique-nique. Mais c’est ce pique-nique offert qui va tout changer. Les gens qui s’impliquent dans cette association « Pour qu’ils grandissent » (et tous ceux qui s’engagent dans d’autres associations ailleurs) se disent sûrement qu’ils vont apporter leurs pains et leurs poissons pour nourrir ceux qui ont faim. Ils se sentent utiles. Ils expérimentent combien c’est agréable d’aider les autres et de s’oublier un peu soi-même. Mais ils vont aussi grandir (parfois même sans s’en rendre compte) grâce à ceux qu’ils sont en train d’aider. Ils vont voir la foi et le courage de ces gens « faibles » qu’ils sont venus soutenir. Ils vont entrer dans le cœur de ces personnes et ils vont se rendre compte à quel point ils sont tout petits devant ceux qu’ils viennent encourager.
L’Église de Vauvert est certainement en train de réaliser combien nous avons une grande responsabilité vis-à-vis de tous ceux que Dieu met sur notre route. Il ne suffira pas de dire à ceux qui souffrent dans leurs corps et dans leurs têtes ce qu’ils doivent faire, en leur dispensant un bon enseignement (même si c’est essentiel). Il ne suffira pas non plus de leur dire que nous les aimons (même si c’est important que nous le leur disions aussi). Il faudra que ceux qui souffrent voient l’amour de Dieu dans nos paroles et dans nos actes concrets. Il faudra, comme le dit la jeune maman dans son témoignage, que l’Eglise aille chez ceux qui ne peuvent plus se déplacer parce qu’ils n’en ont plus la force, au lieu de leur rappeler (en les culpabilisant) qu’ils doivent venir à l’Église malgré leurs difficultés. Il faudra que l’Église prie pour ceux qui ne peuvent plus prier parce qu’ils n’en ont plus la force. En aidant ceux qui souffrent, l’Église ne leur permettra pas seulement de grandir. Elle leur donnera la possibilité d’être une bénédiction pour tous ceux qui vont les aider. Dieu les met sur notre route pour que nous grandissions … ensemble !