Alors que 80% de la population au Mali travaille dans l’agriculture, des initiatives locales prônent l’agroécologie, la culture durable et la production de semences. Invitée dans le cadre de la compagne œcuménique, Alimata Traoré, présidente de la Convergence des femmes rurales pour la souveraineté alimentaire raconte leurs combats.
Réunissant plus de 4000 agricultrices maliennes, la Convergence des femmes rurales pour la souveraineté alimentaire (COFERSA) s’inscrit dans un processus de transition en valorisant la culture de produits régionaux sans pesticides et la production des semences locales. Maïs, millet, sorgo, tubercules, haricots, ces femmes cultivent toutes sortes de denrées pour nourrir les communautés. Rencontre avec Alimata Traoré, présidente de l’association.
Quels sont les objectifs de la Convergence des femmes rurales pour la souveraineté alimentaire (COFERSA)?
Nos principaux objectifs sont la promotion de la femme rurale et l’amélioration de son statut social afin de lui permettre de s’émanciper. Actuellement, les femmes sont nettement plus impliquées et productives dans le travail de la terre, au Mali. Nous souhaitons valoriser leurs connaissances en agroécologie, créer des leaderships féminins pour être autonomes et augmenter leur pouvoir économique.
Depuis sa création en 2009, quelles ont été les plus grandes victoires de la COFERSA?
Avoir accès à la terre est un réel défi pour les femmes maliennes. Les terres appartiennent aux hommes. Elles sont transmises de père en fils et même lors de ventes les femmes n’y ont pas droit. Grâce à notre travail, nous avons pu […]