Sucré, gras, recouvert de glaçage et parfois même fourré, le donut a quelque chose du plaisir coupable. « C’est typiquement une nourriture de réconfort », explique Olivier Bauer, professeur de théologie pratique et spécialiste de la valeur spirituelle de l’alimentation. Chaque premier vendredi du mois de juin est consacré à ce beignet en forme de bouée. Cette année, la Journée du donut, particulièrement populaire aux États-Unis sous le nom de National doughnut day, aura lieu le 1er juin.
Au-delà de son côté commercial et futile, cette fête fait référence à des événements ancrés dans l’histoire. Elle a été instaurée selon la plupart des sources en 1938 par l’Armée du salut à Chicago pour remercier les femmes qui avaient donné des donuts aux soldats pendant la Première Guerre mondiale. Selon des documents d’archives, l’institution chrétienne avait envoyé, à cette époque, des volontaires en Europe pour soutenir les troupes et leur préparer à manger. Plus de 250 femmes se sont retrouvées à confectionner des donuts pour les soldats au front. Il semblerait même qu’elles les faisaient frire dans les casques et les laissaient sécher sur les baïonnettes. […]