Vous avez déclaré disposer désormais de suffisamment d’éléments permettant d’affirmer que, d’entente avec la Faculté de Genève, vous ne collaboreriez pas avec la HET-pro. Quels sont ces éléments ?

Les facultés de Lausanne et de Genève ont pris connaissance des documents communiqués sur le site internet de la nouvelle école et des propos tenus dans les médias depuis plusieurs années par ses responsables et principaux soutiens. Il nous apparaît clair que les collaborations institutionnelles ne sont pas envisageables. En effet, notre projet de formation commun aux facultés de Lausanne et de Genève repose sur une connaissance des religions et du christianisme qui sait faire place au sens critique afin de donner aux étudiants les moyens de conquérir leur propre liberté de pensée et d’agir. Nous ne voulons pas enfermer les étudiants dans une lecture unique et décontextualisée.

Nous sommes aussi promoteurs de l’accueil des étudiants sans aucune discrimination de quelque nature que ce soit. En outre, les étudiants du courant évangélique sont toujours les bienvenus dans nos facultés et il n’en manque pas! Pleine diversité, ouverture : autant d’éléments qui ne sont pas négociables pour nous.

Pensez-vous que ces éléments (site web et interviews) soient suffisants pour prendre une décision ? Ne faudrait-il pas attendre d’avoir des éléments concrets concernant l’enseignement dispensé par la HET-pro ?

Le site internet en question est institutionnel et donc contrôlé. Les interviews ont eu lieu dans des journaux sérieux. Certes, l’enseignement débute cette année, mais très peu d’enseignants (3 sur 12) possèdent un doctorat en théologie ou discipline connexe, ce qui est un attendu minimum pour prétendre donner un enseignement universitaire. […]