En France, la population vieillit progressivement depuis plusieurs décennies. Selon les données de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), les plus de 65 ans représentaient environ 20% de la population totale en 2020, contre 16% en 2000 et seulement 11% en 1975. Selon le journal Le Monde, en 2023, on compte en France 26 % de personnes de plus de 60 ans, soit un habitant sur quatre.
Cette évolution démographique s’explique par plusieurs facteurs notamment le baby-boom et un ralentissement de la natalité depuis les années 1970. En France, le baby boom a commencé à la fin de la guerre, en 1945, et s’est prolongé jusqu’à la fin des années 1960. De 1946 à 1950, plus de 850 000 enfants par an sont nés en France. En 1949, on compte 900 000 naissances.
A contrario, en 2022, la France a enregistré une forte baisse de natalité. L’an passé, il y a eu 723 000 naissances selon l’Insee, soit 19 000 de moins que l’année précédente. Le taux de fécondité n’est aujourd’hui que de 1,8 enfant par femme.
Cette tendance à la hausse devrait se poursuivre dans les prochaines décennies en raison de l’augmentation de l’espérance de vie et de la diminution de la fécondité. En 2040, près d’un habitant sur trois sera âgé de plus de 60 ans. Selon les projections de l’Insee de 2016, si les tendances démographiques se maintiennent, la France compterait 76,4 millions d’habitants au 1er janvier 2070.
Des conséquences nombreuses
Cette évolution démographique a des implications importantes pour la société française. Le Haut-commissariat au Plan a publié le jeudi 9 février 2023 un rapport sur les résidences seniors. L’étude préconise de créer 200 à 300 000 places d’habitat alternatif, de type résidences seniors, afin de répondre au vieillissement de la population d’ici 2 050. Au sein des Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), il faudrait créer 60 000 places, en plus des quelque 610 000 existant aujourd’hui
Les conséquences sont aussi d’ordre économique. Car plus un pays vieillit, plus la population en âge de travailler diminue, plus la croissance a des risques de ralentir. Une étude réalisée par la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du travail, estime que d’ici à 2030, pour 760 000 postes à pourvoir en moyenne chaque année, seuls 640 000 jeunes entreront sur le marché du travail.