« Face aux interrogations et aux hésitations des enseignants qui sont de plus en plus fréquemment confrontés à des questions en lien avec la laïcité et les religions, nous avons senti qu’il était nécessaire de rappeler les règles », explique la conseillère d’Etat socialiste, Anne Emery-Torracinta, devant la presse, vendredi 19 août, à Genève. « En particulier, c’est la polémique de juin 2015 autour de « l’Arche de Noé » de Benjamin Britten, pour savoir si on pouvait vraiment chanter cette œuvre dans une école laïque qui nous a amenés à réaliser ce travail ». Ainsi, dès la rentrée scolaire, le département de l’instruction publique, de la culture et du sport distribuera à ses 9400 collaborateurs une brochure sur la laïcité à l’école.

Ce document, illustré par l’auteur de bandes dessinées Zep, a pour but d’exposer les règles légales, de souligner qu’elles s’appliquent à tous et de proposer des pistes en cas de problèmes. Concrètement, le corps enseignant a l’interdiction de porter des signes ostensibles religieux. Du côté des élèves, la politique est plus souple. Les signes religieux visibles sont tolérés à condition qu’ils ne recouvrent pas entièrement le visage, ne perturbent pas l’intégration et ne mettent pas l’élève en danger notamment lors des cours d’éducation physique. Quant au suivi des enseignements, « tous les cours qui font partie du plan d’études doivent être suivis et le jeûne n’est pas un motif de dispense », relève Anne Emery-Torracinta, en charge du département de l’instruction publique, de la culture et du sport. […]