• Près de 6 étudiants sur 10 peinent à accomplir ce qui leur est demandé dans le cadre du télé-enseignement, révèle une enquête menée au sein de l’Université d’Amiens. Les étudiants en sciences sociales, en majorité boursiers ou issus de familles d’employés ou d’ouvriers, sont particulièrement touchés. « Leurs conditions de vie sont souvent plus fragiles. Certains n’ont qu’un petit téléphone portable pour suivre les cours, d’autres un ordinateur pour trois et une connexion internet peu efficace. La fracture numérique n’est pas du tout réglée » a expliqué à France 3 Nathalie Frigul, co-responsable du Département de Sociologie, Ethnologie, Démographie à l’UFR.
  • Près des trois quarts des 18-25 ans déclarent avoir rencontré des difficultés financières au cours des trois derniers mois. Parmi eux, 54 % ont rencontré des difficultés à payer les charges liées à leur logement, 53 % à garder une alimentation saine et équilibrée et 32 % de jeunes femmes à acheter des protections hygiéniques. Ces chiffres alarmants ont été révélés par une enquête réalisée pour la Fage par l’institut Ipsos, publiée en juillet 2020. Cette même étude souligne une autre donnée préoccupante concernant les élèves décrocheurs. En dépit des efforts déployés par les établissements, plus de 8 étudiants sur 10 déclarent que le confinement a provoqué un décrochage de leurs études. Ce sentiment s’accompagne d’une inquiétude partagée par près d’un étudiant sur deux, celle de voir leur diplôme être dévalorisé.
  • 11,4 % des 70 000 étudiants interrogés à l’issue du premier confinement ont eu des idées suicidaires au cours des douze derniers mois, selon une étude menée par le Centre national de ressources et de résilience (CN2R). On ne sait pas précisément combien d’étudiants ont fait des tentatives de suicide depuis le début de l’épidémie. Mais les drames sont trop nombreux. Le 9 janvier dernier, un étudiant de Lyon III a tenté de mettre fin à ses jours.