Le rejet de Trump par l’ensemble des médias aurait eu comme effet pervers de conforter l’image du nouveau président des États-Unis comme combattant anti-système. Cette analyse faite mainte fois au lendemain de l’élection du milliardaire n’est probablement pas dénuée de fond. Il est vrai qu’aujourd’hui la cote de confiance du «système» doit être presque aussi bas que celle des médias. Les Églises en savent quelque chose, puisque si le religieux se porte bien, les communautés historiques – celles qui font partie du système – s’érodent.
C’est justement pour cette raison qu’il me semble un peu léger de se contenter du «la faute aux médias» ambiant. Presque plus personne ne les consomme! C’est quand même étrange d’accuser un mourant d’être un leader d’opinion! Le fait que l’ultime édition de L’Hebdo soit sous presse, en est un exemple. On peut dénoncer ces grands groupes de presse qui ne gèrent leur entreprise qu’à la seule boussole de leurs finances, mais il faut tout de même avoir conscience que le nombre de consommateurs de médias qui analysent l’info diminue. […]