Des adaptations seraient faciles pour répondre également aux besoins des musulmans, mais cette question soulève immédiatement le débat de la place de l’islam dans notre société.

Créer un carré confessionnel dans un cimetière suisse ne va pas de soi. A Lausanne, la création d’un carré musulman en 2015 a provoqué une levée de boucliers: l’UDC a immédiatement lancé une pétition. Comment faire collaborer les rites funéraires différents?

«Est-ce que la question du cimetière est sensible dans nos rapports avec toutes les cultures?», intervient immédiatement l’historien des religions Jean-François Mayer. «Pas sûr! Dans plusieurs cultures ou traditions, la crémation est le mode de funérailles préféré. Cela ne heurte donc pas nos habitudes. Des adaptations sont même facilement envisageables. Par exemple, dans la tradition hindouiste, ce doit être le fils aîné qui allume le bûcher. Dans des crématoires, on laisse ainsi le fils aîné actionner le bouton qui enclenche la crémation.» […]