Comme chaque année, l’agence Heaven présente son étude Born social, qui analyse les activités des moins de 13 ans sur les réseaux sociaux. Selon le média L‘ADN qui relaie cette étude, depuis huit ans ce chiffre ne cessait d’augmenter. Mais pour cette année 2023, la tendance serait à une chute de l’activité de cette catégorie d’âge sur les réseaux sociaux, d’environ une quinzaine de points de moyenne.

Snapchat est toujours en tête avec 35 % d’usage, suivi de TikTok (23,5 %), d’Instagram (10,5 %), de Pinterest (7,5 %) et de Discord (7 %). Si l’on compare ces chiffres à ceux de l’année dernière, la chute est vertigineuse. Snapchat perd 19,5 points d’usage, TikTok 20, Instagram 13,1, Pinterest 1,4 et Discord 3,3. Cette même chute s’observe aussi pour les réseaux sociaux bien établis comme Facebook qui passe de 10 % en 2022 à 2 % en 2023 ou Twitter qui dégringole de 4,5 % à 0 %. Le temps d’écran journalier a baissé de 14 minutes par rapport à 2022 pour s’établir à 1 heure 49.

Malgré une certaine baisse, certaines applications restent encore très appréciées par les jeunes enfants et notamment les messageries privées. BeReal est utilisée régulièrement par 5,4 % des enfants interrogés, contre 0,6 % en 2022.

L’autre application qui cartonne n’est autre que WhatsApp, qui est utilisée régulièrement par 43 % des enfants interrogés et qui a donc détrôné Snapchat.

« Face à l’interdiction d’aller sur les réseaux sociaux, les enfants utilisent l’application en postant des photos et des petits mots dans la section mon statut« , explique Emanuel Berne, directeur des études de l’agence. Un moyen détourné donc, d’avoir une certaine activité « en ligne ».

Certaines hypothèses

Pour expliquer cette chute de l’activité en ligne des enfants, Heaven avance plusieurs théories. La première est une prise de conscience parentale sur les dangers que peuvent entraîner une surconsommation des réseaux sociaux. Plusieurs parents s’organisent sur Facebook pour imaginer des stratégies de contrôle des smartphones ou carrément interdire ces derniers avant 15 ans.

Une autre théorie serait une prise de conscience des enfants eux-mêmes. L’étude montre qu’ils sont 55 % à avoir une fine connaissance du temps passé sur chaque application grâce aux applis de suivi de consommation qui sont installées sur leurs smartphones. C’est 10 points de plus par rapport à l’année dernière.