«Je ne pense pas que notre rapport aux animaux ait changé. De tout temps, l’homme s’est entouré d’animaux et s’y est attaché. Par exemple, les chats avaient une place privilégiée dans l’Egypte ancienne. L’affection n’est pas un sentiment nouveau par contre le fait de pouvoir exprimer sa tristesse, d’en parler et d’entreprendre quelque chose de particulier pour marquer le décès d’un animal est relativement récent», explique Alain Zwygart, administrateur de la Société vaudoise pour la protection des animaux (SVPA). Alors que par le passé, les dépouilles étaient incinérées uniquement par les voies industrielles d’équarrissage, les crématoires animaliers qui permettent actuellement des incinérations individuelles rencontrent de plus en plus de succès.

«Je pense que cette démarche aide les personnes à faire leur deuil», souligne Magali Corset, conseillère au crématoire animalier de Lausanne. Dans un petit salon aux couleurs claires, Magali Corset reçoit et conseille les personnes qui viennent de perdre leur compagnon. […]