«Le culte du 24 décembre au soir est celui qui rassemble le plus numériquement. La plupart des personnes que nous rencontrons ce soir-là ne viennent qu’à cet office de toute l’année. Cet événement répond à une attente sacrale», raconte Virgile Rochat, pasteur à la Cathédrale de Lausanne. Même son de cloches du côté de Jacques-Etienne Deppierraz, pasteur de la région La Côte dans l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud. «C’est certain qu’au culte de Noël, un grand nombre de personnes trouvent du sens à venir en particulier ce jour-là».
Qui sont ces fidèles d’un soir? Le sociologue des religions Jörg Stolz parle de «distanciés». «Il s’agit d’un grand groupe au sein de la population, membre des Eglises officielles, qui se considère comme légèrement religieux, mais qui habituellement ne donne pas beaucoup d’importance à son lien avec le christianisme. Ce ne sont pas des personnes athées. Quelque chose de religieux se manifeste en elles à Noël. Une période de l’année où elles repensent à leur enfance, et ce lien religieux réapparaît et se vit comme une part de leur identité», explique-t-il. […]