Comment vous est venue cette idée ?

Avec Émeline Daudé, nous voulions ouvrir un espace pour présenter la pensée protestante face aux questions de société. Nous voulions présenter une pensée en débat mais nous voulions aussi éviter les clivages vite stérilisants. Nous avons beaucoup travaillé sur le choix des orateurs et les points de vue mis en présence. C’est l’élément crucial de ces soirées. Ensuite, nous voulions que notre projet fasse partie du projet de vie paroissial. Le Conseil travaillant pour que l’Église soit « inclusive et ouverte », cela nous semblait compatible. Pour le présenter, il a fallu mettre par écrit l’ensemble du projet ce qui a permis d’en vérifier la cohérence. Les débats sont aujourd’hui une décision du Conseil presbytéral.

Comment sont organisés ces débats ?

Le temps a été une première contrainte. L’horaire de début, 19h30, nous permet d’accueillir le plus de monde sans toutefois rentrer trop tard chez soi. Ensuite, nous donnons la parole aux orateurs. Ils ont vingt minutes pour développer leurs arguments. Ce sont autant de repères pour l’assemblée. Certains aimeraient avoir plus de temps mais ce serait au détriment de la prise de parole de l’assemblée. De plus, cela correspond à une communication dans un colloque. Ils entrent plus rapidement dans le vif du sujet. Enfin, la parole est donnée à l’assemblée pour des questions, témoignages ou remarques. J’ai été surpris du nombre et de la qualité des retours lors de la première rencontre.
Pour conclure notre pasteur prend la parole cinq minutes. Cette conclusion est importante car elle remet l’exercice même du débat dans une perspective chrétienne, protestante.

Est-ce difficile à organiser ?

Pour commencer et permettre à la première soirée de se tenir rapidement, nous avons activé nos réseaux. Le risque était de ne pas avoir beaucoup de personnes et donc de ne pouvoir inviter des orateurs de renom. La première séance avec Mireille Akouala et Stéphane Lavignotte a rassemblé quarante personnes. Un culte habituel réunissant vingt personnes, cela représente un bon début. L’assemblée était composée essentiellement de personnes hors paroisse. Nous espérons faire mieux pour la communication interne mais aussi nous faire connaître à l’avenir dans notre propre quartier par des affiches, le site internet…
Pour l’organisation, l’accueil inclusif est aussi un enjeu. Pour le verre de l’amitié à l’issue de chaque conférence, nous ne pouvons pas présenter que du saucisson ou de l’alcool. Si nous voulons accueillir largement il faut que des personnes d’autres religions puissent se sentir à l’aise.

Programme :

  • 7 décembre (19h30) : Vivre sa foi dans une société sécularisée, « laïque » et pluraliste par Lucinda Laird, recteur (La Cathédrale Américaine) ; Patrice Rolland, professeur émérite de droit public (Paris XII/GSRL).
  • 8 février 2018 (19h30) : Christianisme et écologie par Mathieu Gervais, sociologue (GSRL/IPT) ; Katie Badie, bibliste et pasteur (ABF/UEEL).
  • 5 avril (19h30) : Christianisme, défense et pacifisme par Neal Blough, théologien (FLTE/Centre Mennonite de Paris) ; Frédéric Chavel, théologien (IPT).
  • 3 mai (19h30) : Bible, libéralisme économique et pauvreté par Corinne Lanoir, spécialiste de l’Ancien Testament (IPT) ; Marc Pernot, pasteur (Oratoire du Louvre).

Renseignements : conferencesbonsecours@gmail.com

Presse régionale protestante

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