Plus que des conseils pratiques, ce document offre un support de réflexion.
Depuis le début de l’année, plusieurs situations d’asile ecclésiastique ont interpellé le public. A Lausanne, le collectif R – composé de migrants et de leur groupe de soutien – s’est installé pendant près d’une année à l’église Saint-Laurent avant d’être accueilli par la paroisse catholique du Mont-Gré, fin avril. Dans le canton de Zurich, une famille de Tchétchènes a été logée dans la paroisse réformée de Kilchberg avant d’être renvoyée dans son pays, début juin. Et encore, au mois de mars la police a arrêté huit réfugiés dans l’église Matthäus, à Bâle.
«Nous avons reçu beaucoup de demandes au sujet de l’asile ecclésiastique et de l’occupation de locaux d’église, que ce soit de la part de médias, de particuliers ou de membres et de collaborateurs de l’Eglise», explique Marina Kaempf, chargée de communication de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS). Ainsi, la FEPS a décidé de publier mi-août un document de réflexion sur la question de l’asile ecclésiastique. Destiné aux paroissiens, aux Eglises ainsi qu’à toutes les personnes intéressées par le sujet, ce texte intitulé «l’église lieu de refuge» comporte 15 propositions qui poussent à réfléchir plutôt qu’à définir une ligne de conduite précise.
Une action ouverte
La FEPS établit les conditions indispensables à l’octroi de l’asile ecclésiastique: «Les personnes accueillies sont en situation de détresse. L’action est menée ouvertement, avec un libre accès offert au public et aux autorités. Elle est menée avec l’assentiment de la paroisse.» […]