Lors du passage du camion commémoratif en notre ville de Neuchâtel, j’ai eu l’occasion de me rafraîchir la mémoire sur les événements incriminés— l’affichage des 95 thèses sur les portes de la Schlosskirche de Wittenberg (Du moins selon le témoignage de Philippe Mélanchthon…)— et surtout de m’interroger sur la manière à adopter pour en faire le récit à un public contemporain.
Or, il y a là une difficulté inhérente à l’événement.
Premièrement, ces 95 thèses relèvent d’une dispute théologique complexe. Pour le non-initié, les enjeux restent lointains. Pour expliquer plus simplement, cela revient à immiscer un littéraire dans une conversation portant sur la programmation entre ingénieurs informaticiens (témoignage d’une expérience vécue). D’où découle la difficulté de la transmission.
Cependant, plus fondamentalement encore, il m’est apparu que cet événement des 95 thèses ne pouvait en lui même marquer le début effectif de la Réforme.
1517, reste avant tout une dispute au sein même de la catholicité. […]