«Le secret professionnel est un aspect très important dans les Églises, je dirais même essentiel. Il est établi à plusieurs niveaux: contrat de travail, règlement du personnel et cahier des charges.» Christine Cand-Barbezat, responsable des ressources humaines pour l’Église réformée évangélique du canton de Neuchâtel, peut témoigner qu’on ne plaisante pas avec le secret professionnel dans les institutions ecclésiales. Mais il faut savoir qu’il s’agit aussi d’une attente de la société vis-à-vis des Églises, et d’une obligation légale: l’article 321 du Code pénal suisse stipule en effet que les ecclésiastiques sont tenus de taire les secrets qui leur auraient été confiés dans l’exercice de leur profession.
En quoi consiste le secret pastoral? «Il s’applique lorsque quelqu’un me confie quelque chose qui n’est pas censé être connu par ailleurs», explique Daniel Pétremand, pasteur et aumônier au CHUV, avant de préciser: «On peut avoir une conception plus ou moins restrictive, selon qu’on estime que tout ce que dit la personne est confidentiel, ou que certaines choses peuvent être transmises à l’équipe soignante avec l’accord du patient.»
Ne pas porter préjudice et reconstruire
Il y a donc une part de flou dans l’interprétation. […]