Les premiers contacts de Rob avec la paroisse de Saintes datent de 1973, quand il a été nommé assistant de langue anglaise pendant une année. Il y noue des relations qui perdureront à travers les ans. Et c’est tout naturellement qu’à l’heure de la retraite, Anne, son épouse, et Rob décident de vivre définitivement en France.

Une vision stratégique

Il devient membre d’Église et en 2018 est coopté pour être membre du Conseil presbytéral. Quelques mois plus tard, il est pressenti pour en être le président. « En qualité de président, ce qui m’intéresse, c’est de mener une équipe » confie-t-il. « J’aime piloter et dynamiser les groupes, exploiter les talents des autres. C’est beaucoup plus fructueux que de tout faire soi-même. »
Rob reconnaît qu’il y a des choses que le président ne doit pas déléguer : les relations externes avec les autres Églises, avec les autorités municipales, le souci de créer un réseau autour d’une paroisse et apporter une certaine visibilité. Il essaie d’être présent au culte autant que possible. « C’est au président de donner une vision stratégique, surtout pendant la vacance pastorale qui débute, d’encourager les paroissiens, d’être à leur écoute, d’identifier là où il peut y avoir des frustrations, des conflits. Et au-delà du Conseil, d’être présent pour tous, d’accueillir les nouveaux. »

La tâche d’un président n’est pas toujours facile, car les avis des uns et des autres sont souvent divergents, par exemple pour le culte : certains prônent la liturgie habituelle, d’autres une liturgie plus innovante. Il faut savoir encourager ces tendances différentes et essayer de rendre les cultes, souvent très sérieux, plus joyeux. « Le culte est ce qu’il y a de plus important, car c’est surtout là que s’exprime notre amour de Dieu, et on a tendance à voir des visages sérieux, sombres. Pour moi, il faut trouver d’autres moyens d’exprimer notre louange à Dieu ».

Une ouverture au monde

Rob a le projet de développer les cultes autrement. Dans le nouveau projet de vie qui est en train d’être réfléchi en conseil, ce sujet est abordé. « C’est ennuyeux de faire toujours la même chose, » dit-il. « C’est comme un restaurant, si on offre toujours les mêmes plats aux clients, ils vont ailleurs. Il faut offrir une carte, nous avons tous des goûts différents, c’est ça le défi pour notre Église. » Les projets ne manquent pas : inviter une chorale à chanter, organiser un café-culte, inviter largement et proposer un moment de discussion. Il faut avoir le souci de l’ouverture aux autres, au monde.
Un autre sujet que Rob souhaite mettre en avant est l’écologie. « Notre attitude envers la planète est cruciale ; nous qui reconnaissons que notre planète ne nous appartient pas, c’est à nous de dire au monde : Méfiez-vous, vous n’êtes pas les propriétaires de la planète, vous ne pouvez pas vous comporter comme vous le voulez, il faut changer vos habitudes. Nous les chrétiens, nous devons être au premier rang. Pour respecter la création de Dieu, notre démarche doit allier lecture de la Bible, discussion avec les spécialistes, les politiques ».
La vacance pastorale a commencé. Souhaitons que tous ces projets s’enrichissent des volontés des uns et des autres.