La machine pèse 400kg. 3m de haut, 1m50 de large et 4m de long. L’ébéniste d’Yverdon-les-Bains Pierre-Yves Schenker qui la construite s’est inspiré notamment de la description qui est faite de la presse de Gutenberg dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. L’artisan a soigné l’esthétique; de fait, cette réplique est probablement beaucoup plus belle que la véritable presse de Gutenberg.

Autour de cette pièce monumentale, Gabriel de Montmollin, directeur du Musée international de la Réforme (MIR), à Genève s’affaire. Il encre un rouleau en faisant quelques mouvements sur une plaque «c’est très agréable comme geste. Très sensuel.» Puis le rouleau passe sur une forme — petite concession à la modernité, dans cette représentation muséographique, les caractères mobiles de Gutenberg sont remplacés par une plaque de nylon gravée sur la base d’un fichier informatique. Enfin, le théologien place une feuille et referme la frisquette, une sorte de cache en bois. La feuille ainsi maintenue est rabattue sur la forme encrée et glissée sous la presse. Gabriel de Montmollin tire sur un levier et fait «crier la machine». La page est pressée en deux étapes et la page imprimée est examinée. «Pas mal, mais elle est un peu trop encrée.» Du 4 juin au 31 octobre, les visiteurs du MIR pourront, eux aussi, imprimer une page de bible et la garder en souvenir. […]

Protestants 2017 PFP