Qu’il s’agisse du principe de responsabilité qui s’exprime au sujet du monde en Gn 1,22 ou qui s’exprime au sujet des personnes en Gn 4,10 ; qu’il s’agisse de l’effort d’arrachement à la servitude voulu par Dieu et rendu possible par Moïse selon le livre de l’Exode ; qu’il s’agisse de la mise en garde du prophète Samuel au peuple hébreu qui veut un roi comme les autres et qui redeviendra alors esclave (1 S 8,17) ; qu’il s’agisse de Jésus qui libère la parole, les initiatives, la possibilité de profiter pleinement des bienfaits de la vie ; qu’il s’agisse de Pâques qui dit qu’il n’est pas dans l’espérance de Dieu que la vie soit bouchée ; qu’il s’agisse de l’apôtre Paul qui développe l’usage du mot « liberté » et qui confirme aux Galates qu’ils ont été appelés à la liberté (Ga 5,13) ; la Bible est un vibrant appel à la liberté.
Le pouvoir qu’on exerce sur soi-même
Commençons par dire ce qu’est la liberté. De manière négative, elle n’est pas esclavage qui est privation de ses mouvements, de ses pensées, de ses paroles, de ses sens, de ses choix. Nous ne sommes pas libres si nous sommes interdits de sortir de chez nous, si nous n’avons pas l’autorisation d’exprimer nos convictions, si nous n’avons pas le droit d’exercer un métier pour lequel nous sommes qualifiés au prétexte de notre religion, de nos […]