En début de semaine dernière, j’ai eu une intéressante discussion avec une de mes amies, Haley, sur la question du baptême d’enfants. J’ai également lu avec intérêt une homélie de Vincent Lafargue, ainsi qu’un intéressant débat sur Facebook avec différents ministres et étudiants en théologie romands. Ces éléments ont stimulé ma réflexion sur le sujet.
Dans le monde réformé romand, le débat se limite souvent, dans la tête des jeunes parents, à un choix de type binaire où soit on baptise son enfant, soit on ne le baptise pas. Bien que je n’aie probablement pas à prendre une telle décision dans un futur proche, cette question me travaille depuis quelques années, et la perspective de devoir choisir entre soit baptiser mon enfant, soit ne pas le baptiser, m’a toujours laissé insatisfait. On oublie cependant une troisième voie qui est celle de la présentation, et qui est à même de mieux répondre aux attentes des parents sans que l’on doive passer par un affaiblissement de ce qu’est le baptême, cela permet même de réaffirmer avec plus de force la particularité du sacrement baptismal.
Le sens du baptême
J’aimerais d’abord rappeler rapidement ce qu’est le baptême. Le baptême est un rite et un sacrement de l’Eglise. Cela veut dire qu’il est le signe visible d’une réalité invisible, spirituelle. L’élément qui le caractérise est l’eau, qui représente à la fois la mort et la vie. Si la dimension de la vie dont l’eau est porteuse relève de l’évidence aujourd’hui, ce n’est plus vraiment le cas pour ce qui est de la dimension de la mort. […]