Chers Amis,

En ce début d’année, j’aimerais vous proposer une réflexion à la fois légère et insaisissable, puisqu’elle porte sur le temps qui passe…

Or donc, une année de plus… avec tous les bons vœux, les confettis et les résolutions : allons voir si on les tiendra mieux que l’an précédent !

Le temps… une donnée à la fois si simple et en même temps le reflet de notre inquiétude la plus profonde : il est d’une certaine manière la mesure du sens et du non-sens de nos existences. On prend du temps… on en gagne… et surtout : on en perd ! Je dis surtout, parce que je crois que c’est l’angoisse majeure de l’homme occidental : perdre du temps ! Ne pas être efficace, ne pas être productif, ne pas être utile. C’est là une caractéristique de notre culture, que nous ne partageons pas avec d’autres traditions qui sont moins critiques vis-à-vis d’une certaine nonchalance.

Si la relation au temps change d’une culture à l’autre, une chose reste constante : la conscience que notre temps individuel est limité. La vie a un commencement. Elle a aussi une fin. C’est pour cela que la question du temps est littéralement une question de vie ou de mort.

Cela explique peut-être aussi les efforts constants des sociétés pour gagner une certaine maîtrise du temps, ne serait-ce qu’en le mesurant, en l’organisant et en le structurant.

Le temps, un enjeu de pouvoir

C’est aussi une affaire de pouvoir. La structuration du temps en jours de travail et jours de repos, sans oublier les jours réservés pour les fêtes et les solennités: c’est une affaire politique, même si elle a souvent aussi une dimension religieuse. […]