Pourquoi avoir créé un Institut lémanique de théologie pratique (ILTP)?
Olivier Bauer: C’est une vieille histoire si l’on veut bien, puisqu’elle a commencé il y a une trentaine d’année avec l’Institut romand de pastorale, à Lausanne. Celui-ci a disparu lorsque la faculté de Neuchâtel est devenue en elle-même une faculté de théologie pratique. L’idée était de recommencer à neuf dans une structure qui serait commune aux universités de Genève et Lausanne. C’est également la manière dont fonctionne administrativement l’université de Lausanne: la Faculté de théologie et de sciences des religions est divisée en plusieurs instituts.
Elisabeth Parmentier: L’objectif de cet institut est qu’il soit au service de la recherche en théologie pratique. Il a la double tâche de faire de la recherche académique et d’être au service des questions contemporaines, dans l’Eglise et dans la société. Par exemple, l’institut a des partenaires au niveau romand, que ce soit l’Office protestant de formation, ou les différents lieux de réflexion autour de la catéchèse. On peut ainsi leur proposer une analyse de leurs pratiques et les inviter à prendre du recul. Aussi, l’idée d’un institut commun est de fédérer les énergies et les potentialités de recherche en Suisse romande. C’est quelque chose qui est très important pour moi.
La théologie pratique est-elle encore pertinente?
OB: Elle est encore pertinente, car tant qu’il y a des Eglises protestantes, il est utile d’étudier leur fonctionnement et de savoir si elles sont fidèles à leur référent, que ce soit la Bible ou la théologie du XXe siècle. L’autre grande question est de savoir si elles sont encore efficaces dans la société actuelle. […]