Après Halloween, c’est le Black Friday qui s’est invité depuis quelques années dans les rayons de nos enseignes préférées et sur les sites de ventes en ligne. Au lendemain de Thanksgiving, les Américains ont institutionnalisé ce jour où l’on « casse les prix » et qui lance la campagne des achats de Noël. A grands coups de mails, SMS et notifications, les marques françaises s’y sont mis et tentent d’attirer les consommateurs vers ces supposées bonnes affaires – affichant des réductions exceptionnelles, auxquelles il paraît difficile de résister.

Pourtant, un vent de grogne s’est levé depuis plusieurs années, en France et en Europe, contre ce symbole de la surconsommation. Les critiques vont bon train : remises pas si extraordinaires que cela (sur des prix parfois préalablement gonflés), incitation à l’achat compulsif, surconsommation…

Alors que se déroule la Semaine européenne de la réduction des déchets, ces promotions passent mal, car si nous allégeons apparemment notre addition, c’est la terre qui en paye les effets.

Le Green Friday a été lancé en France à l’initiative d’un collectif d’organisations et associations (les boutiques Envie ou Altermundi, Emmaüs France…). Il a été rejoint en 2019 par le mouvement Make Friday Green Again, initié par Faguo (une marque de vêtements, engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique) qui regroupe 1 300 marques françaises.

Leurs objectifs sont relativement identiques : nous faire prendre conscience de nos besoins et de l’impact de notre consommation sur l’environnement et nous inciter à mettre en place des alternatives et des comportements d’achat plus responsables.

La bonne idée : les marques françaises qui ne proposeront pas de réductions à leurs clients en ce dernier vendredi de novembre, s’engagent en revanche à reverser 10% de leur chiffre d’affaire de cette journée au profit d’association engagée dans le développement durable, l’économie circulaire ou l’environnement.

Et nous, comment pouvons-nous faire en sorte de rendre ce vendredi plus vert ?

1 – vendredi, je n’achète rien

Même si nous ne sommes pas tous des décroissants, un jour dans l’année on peut se passer de consommer. Donc, pas d’achat – et encore moins sur les sites qui vous promettent monts et merveilles ! Rappelez-vous, votre carte bleue est bien plus efficace à très court terme qu’un bulletin de vote. Ne pas acheter devient aussi un acte militant. Face à la désaffection des consommateurs, on peut espérer qu’à terme, les marques abandonneront cette pratique.
> Pour tout savoir sur le Green Friday : https://www.greenfriday.fr

2 – Je participe à un atelier

Ce jour là, de nombreuses associations, collectifs et marques vont proposer des ateliers pour s’initier au do-it-yourself : faire ses produits soi-même et en mode zéro-déchets, upcycler ses vêtements, réparer ses meubles… D’ailleurs il est temps de vous lancer dans la confection de vos cadeaux, pour un Noël DIY (on vous donne des idées par ici).
> Retrouvez ici les ateliers près de chez vous.

3 – J’adopte la méthode BISOU

On vous a déjà parlé de cette façon de considérer nos dépenses – et donc nos achats, et qui amène à se poser cinq questions fondamentales avant d’acheter – ou pas.

4 – Je développe de nouvelles habitudes

Si le besoin est là, il y a d’autres manières d’y répondre qu’en achetant neuf un produit fabriqué à l’autre bout du monde – et dont la durée de vie est sans doute limitée, vu son prix. Ayons le réflexe « réparation », achetons d’occasion (dans les ressourceries, par exemple), privilégions les commerçants locaux et les produits robustes donc durables.
> Trouver une ressourcerie près de chez vous : https://ressourcerie.fr

5 – Je trie mes placards

On considère qu’un foyer est très bien équipé, lorsque ses habitants détiennent 7000 objets (toutes catégories confondues, des chaussettes aux casseroles en passant par les stylos ou les chaises). Or, un ménage français possède en moyenne 15 000 objets – et il y a dans chaque penderie environ 15 vêtements neufs, jamais portés ! Et si on s’allégeait pour qu’ils profitent à d’autres ? Il est dès lors possible de vendre, échanger, recycler, donner…

6 – J’apprends à donner, plutôt que jeter

Les déchetteries regorgent de merveilles, que leurs propriétaires ont préféré déposer là plutôt que de prendre le temps de les donner. Et que dire des dépôts sauvages, qui encombrent autant qu’ils enlaidissent nos trottoirs.. Vous n’en voulez plus ? Donnez-le ! Vous ferez, en plus, des heureux.
> Deux sites pour donner : www.donnons.org et www.geev.com

7 – Je me lance un défi par semaine

Allez, soutenons notre effort au delà d’un seul jour ! Des sites ou des applis nous proposent de mettre cette préoccupation au cœur de notre quotidien, comme un réflexe – seul, en famille ou entre amis. Encore faut-il avoir des idées ou des exemples ! Les changements se font petit à petit. Commencez par un geste simple, qui va progressivement devenir une habitude, puis un autre…
> Un exemple ? Le site du WWF qui vous accompagne de manière très concrète : www.weactforgood.com

Et vous, quelles sont vos alternatives ? Bonne semaine, et bon vendredi !