Le président Emmanuel Macron avait annoncé la gratuité des préservatifs masculins en pharmacie pour les 18-25 ans, le 8 décembre dernier, lors d’une session du Conseil national de la refondation consacrée à la santé des jeunes. Le lendemain, il avait étendu le champ d’application de la mesure aux mineurs. Ainsi, depuis le 1er janvier 2023, ce moyen de contraception est gratuit pour les jeunes de moins de 26 ans, indique Le Monde

Objectif du gouvernement : renforcer la prévention car les infections sexuellement transmissibles sont en augmentation et touchent particulièrement la jeunesse. Le quotidien écrit que dans les Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic, 65% des détections de chlamydia et 42% de gonocoque concernent les moins de 26 ans. Pour Gilles Pialoux, infectiologue et vice-président de la Société française de lutte contre le sida interrogé par Le Monde, “cette mesure s’inscrit dans un ensemble de décisions qui vont dans le bon sens, celui d’une meilleure prise en charge de la santé sexuelle.”

“Bonne nouvelle”

Les 18-25 ans devront présenter leur carte vitale pour justifier de leur âge, rapporte France Inter. Quant aux mineurs, ce sera à l’appréciation du pharmacien : il n’y a pas d’âge minimal fixé. Plus besoin d’ordonnance pour récupérer les préservatifs. “Cette possibilité d’accès gratuite sur prescription a constitué un premier pas, mais nous savions que le passage par un médecin généraliste pouvait représenter un obstacle”, a expliqué à l’AFP Florence Thune, directrice générale de l’association de lutte contre le VIH Sidaction, citée par la chaîne de radio. 

Du côté de la jeunesse, on se réjouit de cette mesure. Une jeune fille, interrogée par France 3, précise : “J’ai appris ça sur les réseaux sociaux. Quand on est étudiant, on n’a pas forcément les moyens d’acheter des préservatifs. Parmi mes amis, certains préfèrent dépenser leur argent dans la nourriture ou les sorties. La contraception, ce n’est pas toujours la priorité. Donc c’est vraiment une bonne chose.” Une autre, interrogée elle aussi par France 3, abonde : “C’est une bonne nouvelle que les préservatifs soient gratuits. Mais ça serait bien que le gouvernement pense aussi aux protections hygiéniques par exemple. Beaucoup de jeunes n’y ont pas accès parce que ça coûte trop cher.