C’est à l’école des Beaux-Arts de Montpellier que Germaine Richier se forme en vue d’accomplir une vocation qui lui est venue en contemplant les statues du cloître Saint-Trophime (Arles) : sculpter. Elle apprendra d’abord auprès d’un ancien élève de Rodin puis d’Antoine Bourdelle, à Paris.

Le parcours chronologique organisé au musée Fabre, dans le cadre d’une rétrospective élaborée en partenariat avec le centre Georges Pompidou, met en évidence son évolution artistique. Elle réalise des bustes en bronze qui témoigne de sa maîtrise parfaite, ainsi que des nus qui indiquent son souhait de ne pas en rester à un classicisme élégant, mais qui ne parviendrait pas à rendre compte de ce qu’elle veut révéler de la nature et notamment de la nature humaine.

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Son exil en Suisse, le pays de son époux, au moment de la seconde guerre mondiale, est le moment où elle va commencer à exprimer le caractère tragique de cette condition humaine qui est traversée par une puissance de vie phénoménale tout en étant marquée par la vulnérabilité et la fragilité.

Elle dit de ses œuvres : « mes statues ne sont pas inachevées. Leurs formes déchiquetées ont toutes été conçues pleines et complètes. C’est ensuite que je les ai creusées, déchirées, pour qu’elles soient variées de tous les côtés, et qu’elles aient un aspect vivant et […]