Les temps qui nous sont donnés aujourd’hui sont lourds de sens. En ce XXe siècle, la souffrance engendrée par l’homme constitue une sorte d’état d’urgence. Elle est un appel, parfois un blasphème, toujours un cri vers la vie. Elle demande toutes sortes de réponses à son angoisse. Parmi ces demandes, l’une s’adresse aux Églises… » (Règle de Reuilly, chapitre « Unité de l’Église ») Ainsi s’exprimait sœur Myriam, lorsqu’en 1983 elle rédigeait notre règle de vie. C’était au siècle dernier !
Mais combien « l’aujourd’hui » dont elle parlait est actuel ! La densité de la souffrance de la Création, de l’humanité, a pris des proportions insoupçonnées jusqu’alors. Une prise de conscience suivie d’engagements effectifs est nécessaire. Elle est déjà à l’œuvre en tant de lieux ! La Communauté pour sa part, outre ses engagements qui la conduisent à la sobriété de vie, à l’accueil, etc., s’est engagée depuis le 24 février à un temps de jeûne et de prière silencieuse : tous les lundis soir, au Moûtier comme à Versailles, la Communauté vit une heure de prière silencieuse, orientée vers les évolutions de la situation du monde. Durer une heure, en silence. Éprouver la pauvreté d’une attention si aisément vagabonde, revenir sans cesse aux lieux si exposés du monde, y apposer le nom de Jésus… inlassablement. Et croire d’une foi tenace et fragile que, ce faisant, quelque chose de la douleur du monde est portée, avec le Christ. Se tenir une heure à Gethsémané, ou au pied de la Croix, parfois éprouver le jaillissement d’une espérance pascale… et revenir au lieu de la passion du monde. Tel est le chemin de cette prière.
Vous trouverez sur le site https://www.diaconesses-reuilly.fr, à la rubrique « Vous recueillir », des propositions pour vivre ce temps, ou tout autre temps d’intercession.
Il y aurait beaucoup de choses à partager avec vous tous ! Mais ce trésor de prière en est le cœur. Puisse-t-il vous rejoindre et vous accompagner, là où vous êtes, dans ce que vous portez, traversez, espérez !
Avec vous en ces chemins d’humanité.