Alors que la journée du 2 novembre est consacrée à la commémoration des défunts, l’accompagnement des personnes en fin de vie fait partie du quotidien de Daniel Pétremand, aumônier au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV).
«Face à la mort, le rituel est un élément structurant. Il répond à un besoin humain profond», explique le pasteur. Et si l’Église catholique propose le sacrement des malades, appelé autrefois l’Extrême-onction, «il n’y a pas de cérémonie strictement protestante qui ritualise la fin de la vie».
«Le besoin des patients est prédominant. Parfois, je lis un psaume auprès de la personne. Ou encore, on se réunit avec la famille autour du lit du patient et on le remercie pour ce qu’il nous a offert. J’aime rappeler que ses valeurs personnelles ou certains de ses actes vont perdurer au-delà de sa mort».
Toutefois, Daniel Pétremand ne partage ces moments qu’avec les personnes avec lesquelles il a passé du temps. «Je n’irais pas dire une prière auprès d’un patient que je ne connais pas, au risque d’être intrusif. Le rituel doit avoir du sens pour la personne en fin de vie ou ses proches». […]