Considéré par les chrétiens comme l’une des fêtes religieuses les plus importantes, Pâques est célébré en mars ou en avril. Une date mobile qui s’explique par le fait que Pâques est fêté depuis le concile de Nicée – et l’an 325 – le dimanche qui suit le 14e jour de la pleine lune à partir du 21 mars, rappelle Ouest France. La fête de Pâques suit le Carême et célèbre la résurrection de Jésus-Christ. Une renaissance qui est l’un des fondements de la foi chrétienne.
La Pâque juive, elle, diffère de la fête chrétienne. Et pas uniquement parce qu’elle ne comporte pas la lettre « s ». Elle commémore l’exode du peuple juif d’Égypte, libéré de l’esclavage par Moïse en traversant la mer Rouge, indique Géo. Fêté depuis près de deux millénaires, Pâques est la plus ancienne fête chrétienne. Mais à l’origine, il semblerait que Pâques était simplement une fête païenne, célébrant le printemps et le renouveau qui coïncidait avec la première pleine lune après l’équinoxe. Avec le temps, de nouvelles traditions populaires se sont greffées à Pâques. C’est le cas, notamment, de la visite du lapin de Pâques, représentation du printemps qui apporte des œufs, symbole de la vie renouvelée, écrit National Geographic. Une pratique qui viendrait d’Allemagne.
Deux fêtes toujours d’actualités
Très anciennes, ces deux fêtes restent pourtant d’actualité, selon Les Nouvelles de l’université de Montréal. “Tant qu’il y aura des communautés d’êtres humains en situation d’oppression, Pâque aura un sens, car c’est une fête qui célèbre un horizon de libération. Célébrer la communauté des Hébreux d’Israël qui a été libérée dans le passé, c’est offrir un espoir de libération aux autres groupes opprimés”, explique au site Guadalupe González Diéguez, professeure agrégée à l’Institut d’études religieuses de l’Université de Montréal.
“Pour les croyants, cette fête montre que, paradoxalement, c’est en étant crucifié que Jésus-Christ révèle la force de Dieu et que la vie l’emporte. Pour tous, Pâques est une fête printanière, qui a lieu quand la neige s’en va et que l’herbe va repousser. Elle montre que la vie est plus forte que tout !”, complète Alain Gignac, professeur titulaire à l’Université de Montréal depuis 1999 et spécialiste du Nouveau Testament.