Une cyberattaque de grande ampleur paralyse de nombreuses entreprises et organisations tout autour de la planète. Un ransomware, ou rançongiciel pour les puristes de la langue de Molière, utilise une faille —pourtant déjà corrigée — du système d’exploitation Windows pour se propager, bloquer des ordinateurs et promettre le rétablissement de la machine en échange de quelques centaines de dollars à verser au travers d’un système de paiement intraçable.

Pour la majorité des lecteurs, ces quelques lignes donnent aux plus persévérants l’envie d’ouvrir un dictionnaire, même si dans ce cas, un moteur de recherche serait plus efficace, et à la majorité l’envie de passer à l’article suivant. Pourtant c’est la deuxième fois en quelques semaines que les médias publient une information de ce type. Pourtant ce quelque chose doit bien être important, puisqu’il peut stopper des chaînes de production ou pousser des médecins à remettre à plus tard certains actes médicaux.

Une langue d’initiés

Cet événement m’inspire deux réflexions. La première c’est que les Églises vivent un peu quelque chose de similaire avec le grand public. Non seulement leur vocabulaire précis, par peur d’être réducteur, n’est compris que par une minorité, mais en plus, le cœur même de leurs activités et quelque chose qui dépasse une marge grandissante de la population. Demander des intentions pour la prière d’intercession ou même annoncer une soirée de louange sont des expressions aussi obscures pour beaucoup que de dire que des cybercriminels ont utilisé un exploit du navigateur internet. […]