Les Églises ont longtemps pu compter sur les contrôles des habitants pour tenir à jour les listes. Mais, aujourd’hui, les administrations sont soit muettes soit imprécises sur la question de l’appartenance confessionnelle.

Dieu n’oublie pas ses fidèles, par contre l’Église peut-être prise d’amnésie. Dans la plupart des cantons, la liste des membres d’une paroisse dépend des données fournies par le contrôle des habitants. Or, la transmission de donnée par les communes va de moins en moins de soi.

« J’ai découvert que dans les administrations communales, les employés ne reçoivent pas de consigne claire quant à la manière d’inscrire la confession des personnes. Ainsi, quand un enfant naît, certains employés communaux ont pris l’habitue de l’inscrire comme la mère, d’autres comme le père, d’autres inscrivent systématiquement “sans confession” », relate Diane Friedli. Ce témoignage a été présenté lors du dernier synode de L’Église réformée du canton de Neuchâtel (EREN). La pasteure présentait une motion pour que l’Église entame une réflexion sur un système de fichier efficace. «Aujourd’hui, notre fichier dépend des données sur les personnes inscrites dans les administrations communales. Les informations qu’elles nous livrent sont précieuses, mais il nous faut nous poser la question de savoir si nous voulons confier entièrement à un tiers la gestion des listes de nos membres. » […]