Le climat se réchauffe, les scientifiques en sont convaincus à 100 %. Il y a 30 ans, au sommet de Rio, on estimait que la probabilité de la responsabilité des humains dans ce réchauffement était de 50 %, de nos jours, elle est de 95 %. Si on poursuit sur la tendance actuelle, le réchauffement pourrait atteindre 4 degrés d’ici à la fin de ce siècle, avec des conséquences imprévisibles. Ces données sont incontestables, il nous reste à croire ce que nous savons, comme le disait Jean-Pierre Dupuy, l’inventaire du concept de catastrophisme éclairé.
Face à ces données, le problème des politiques écologiques est qu’elles demandent des sacrifices et qu’elles doivent être menées sur une échelle de temps qui n’est pas celle des politiques. Comme le dit Boutros Boutros-Ghali dans ses souvenirs de diplomate international : « Lorsque je parlais de réchauffement de l’eau, de l’air, de l’élévation de la température… à des fonctionnaires siégeant dans des institutions internationales, chacun répondait : Je ne suis pas là pour l’eau, l’air ou la terre mais pour défendre les intérêts de mon gouvernement. » Les politiques ne feront rien, sinon sous la pression de l’opinion publique et de la société civile. C’est dans ce cadre que nous pouvons saluer le document publié par la Fédération protestante de France. […]