Le début du ramadan marque une période importante pour des millions de musulmans dans le monde, car il est ancré dans le neuvième mois du calendrier lunaire islamique. Ce mois revêt une grande importance religieuse, car il commémore la période où le prophète Mahomet aurait reçu les révélations du Coran, ce qui en fait le mois le plus sacré de l’islam. Les observateurs du ramadan s’engagent dans un jeûne d’un mois, de l’aube au coucher du soleil, qui incarne non seulement la restriction alimentaire, mais aussi un temps de comportement exemplaire, y compris la pratique de la charité.

Toutefois, le concept de jeûne n’est pas propre à l’islam: il a des précédents historiques dans d’autres religions, comme le souligne le Coran lui-même. Cette pratique était prescrite aux générations précédentes, avec des références à des personnages bibliques comme Moïse, qui a jeûné pendant 40 jours après avoir reçu les dix commandements, et Jésus, qui a fait de même avant d’entamer son ministère. Ces exemples soulignent le rôle du jeûne dans les différentes religions en tant que moyen d’amélioration personnelle et de concentration spirituelle, en mettant l’accent sur l’interconnexion du corps et de l’esprit.

Malgré les rigueurs du jeûne, la période du ramadan se caractérise également par des célébrations joyeuses au moment de la rupture du jeûne. Ces moments vont des rassemblements solennels aux rassemblements conviviaux, illustrant les aspects communautaires et festifs du ramadan. L’influence du ramadan s’étend même à la langue française : le terme « ramdam » fait référence au nom du mois sacré et signifie une perturbation bruyante ou un tumulte. Il reflète l’esprit festif des repas nocturnes.

Production : Fondation Bersier – Regards protestants
Réalisation : Raphaël Georgy