« Une décision prise de manière unilatérale dont nous avons été informés par les médias », c’est ainsi que Xavier Paillard, président du Bureau exécutif de la Conférence des Églises réformées romandes (CER) a qualifié la décision des catholiques romains, de modifier le texte français du Notre Père.

Depuis 1966, les chrétiens francophones recourent tous à la même traduction de la prière enseignée par Jésus et rapportée par l’Évangile selon Matthieu. Dans ce texte que la plupart des croyants connaissent par cœur, la sixième demande apparaît comme « Ne nous soumets pas à la tentation ». Une traduction qu’il est question de changer depuis plus de vingt ans en « Ne nous laisse pas entrer dans la tentation. »

« Ce changement devait concerner la Bible liturgique et le Missel. Il n’a jamais été question que cela concerne le texte dit par l’assemblée », a rappelé Xavier Paillard. Mais le 1er juin, en trois phrases noyées dans un long communiqué de presse reprenant l’ensemble des décisions prises lors de leur dernière assemblée, la Conférence des évêques suisses a annoncé ce changement liturgique qui entrera en vigueur le 3 décembre. Xavier Paillard a donc demandé l’ajout d’un débat sur cette question à l’ordre du jour de l’assemblée générale de la CER qui se réunissait samedi à Morat. […]