« Dans l’Église chrétienne, le fait d’aller apporter du pain et du vin aux absents après la célébration communautaire est attesté depuis le IIe siècle. Il s’agit de maintenir le lien et la communion avec les personnes qui ne peuvent se déplacer au culte et d’éviter que les personnes isolées ou malades soient privées du sacrement », explique Olivier Favrod, responsable du Service vie communautaire et culturelle de l’Église évangélique réformée du canton de Vaud (EERV). Certaines paroisses réformées, comme celle du Sud-Ouest lausannois ou d’Yverdon-Temple, célèbrent ce sacrement à domicile. « À ma connaissance, à part le rattachement clair de la cène au culte, il n’y a pas de directives spécifiques. C’est une démarche décrite depuis longtemps dans nos livres de liturgie et pour laquelle des laïcs sont souvent sollicités », ajoute le pasteur.

Mais qui demande la cène à domicile ? « Des personnes âgées ou malades pour la plupart, dans l’incapacité de se rendre à l’Église », précise Christine Jaques, fidèle laïque de la paroisse du Sud-Ouest lausannois qui s’occupe de ce service depuis une dizaine d’années. Cette paroisse propose la cène à domicile trois à quatre fois par année. La prochaine occasion aura lieu le 25 février prochain après le culte. « Nous allons à deux visiter les paroissiens qui le souhaitent. Avec le temps, je me suis constitué une liste de personnes intéressées. Parfois, elles me contactent elles-mêmes, mais en général c’est moi qui les appelle, car certaines craignent de nous déranger », ajoute la cinquantenaire. […]