Une commémoration est, étymologiquement, une « mémoire ensemble ». Un des exemples les plus spirituels en est le repas de la Pâque juive (Pessah), où celui qui préside le repas fait le récit de la sortie d’Égypte, que célèbre cette fête. Il ne le fait pas juste comme si c’était du passé, mais comme une vraie actualisation des événements d’autrefois. Et il termine par les mots : « l’an prochain à Jérusalem », c’est-à-dire dans une perspective. On retrouve cela avec la célébration de la Cène chez les protestants ou de l’eucharistie chez les catholiques, avec l’anamnèse (étymologiquement « la mémoire qui traverse, se transmet »). C’est une prière, dans la liturgie, qui cherche à rendre présente la symbolique du dernier repas du Christ, où celui-ci dit : « Faites ceci en mémoire de moi. »

Une histoire vivante

Mais il est vrai que, malgré les efforts réitérés des responsables politiques de tout niveau […]