Dix jours après un veto américain, le Conseil de sécurité de l’ONU doit aujourd’hui se prononcer sur une nouvelle résolution visant à l’interruption des hostilités à Gaza, afin de permettre l’accès de l’aide humanitaire au sein du territoire palestinien, où la situation devient catastrophique.  

Initialement prévu lundi, ce vote a été repoussé au mardi 19 décembre afin de permettre de plus amples négociations et d’éviter un nouveau veto américain. De son côté, Benyamin Netanyahou est soumis à une certaine pression diplomatique de la part de certains pays européens, des Nations unies ou encore des organisations non gouvernementales, qui pointent tous du doigt le nombre de “victimes collatérales” palestiniennes.  

“Des raids israéliens aveugles” selon Joe Biden 

Comme l’explique Le Figaro, lundi 18 décembre, le Premier ministre israélien a dû fournir des explications à Lloyd Austin, le chef du Pentagone, à la suite de la prise de parole de Joe Biden, qui a dénoncé des raids israéliens “aveugles”. Pour autant, si les Etats-Unis ont insisté sur la nécessité de “réduire les dommages causés aux civils” et de “fournir une aide humanitaire accrue aux près de deux millions de personnes déplacées à Gaza”, ils ont aussi indiqué qu’ils allaient “continuer à fournir l’équipement militaire nécessaire à l’armée israélienne”. Tout en ajoutant que Washington ne souhaitait pas “imposer un calendrier” à son allié.  

Un nouvel hôpital touché  

Comme le rapporte Ouest-France, face aux critiques de son allié, Israël s’est défendu de frapper à l’aveugle dans la bande de Gaza, en indiquant utiliser des bombes de haute précision. Pour autant, mardi 19 décembre, un nouvel hôpital a été pris pour cible par l’armée israélienne. Situé dans le nord de la bande de Gaza, l’hôpital al-Ahli Arabi, l’un des derniers encore en service dans cette région, a cessé de fonctionner ce mardi a indiqué son directeur. “L’intrusion de l’armée de l’occupation a mis l’hôpital hors service. Nous ne pouvons pas accueillir de patients, ni de blessés”, a-t-il dit. Quatre personnes blessées lundi par des tirs israéliens alors qu’elles se trouvaient dans l’hôpital ont succombé mardi.  

La veille, l’Organisation mondiale de la santé s’était dite “consternée par la destruction effective” de l’hôpital dans le nord de la bande de Gaza. Une opération de l’armée israélienne, qui, selon l’OMS, a coûté la vie à “au moins huit patients”. Si Tedros Adhanom Ghebreyesus, le patron de l’OMS s’est dit “très préoccupé par le bien être des personnes déplacées”, son inquiétude rejoint celle du porte-parole de l’Unicef, James Elder. Ce dernier, qui a passé deux semaines à Gaza, s’est dit “furieux que ceux qui détiennent le pouvoir haussent les épaules face aux cauchemars humanitaires infligés à un million d’enfants. »