Il était l’ancien dirigeant historique de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR). Figure de l’extrême gauche française, Alain Krivine est mort le samedi 12 mars à l’âge de 80 ans, “après une vie de luttes politiques menées sous la bannière rouge”, note l’Élysée dans un communiqué. En 1969, il s’était présenté à l’élection présidentielle, rappelle France Info, obtenant un peu plus de 1% au premier tour du scrutin. Cinq ans plus tard, il avait été à nouveau candidat, ne récoltant cette fois-ci que 0,37% des voix.

En 1966, il a été l’un des fondateurs de la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR). C’est également l’un des visages des manifestations de Mai-68, avec Daniel Cohn-Bendit, Jacques Sauvageot et Alain Geismar. Membre pendant de longues années à la LCR, il démissionne du bureau politique du parti en 2006, restant néanmoins porte-parole du mouvement jusqu’à sa dissolution en 2009. Et participe à la création du Nouveau parti anticapitaliste (NPA).

“Dévouement personnel très grand”

Après l’annonce de sa mort, de nombreux militants ont salué son engagement et son parcours. “Alain Krivine, mon camarade et ami, tu nous as quittés. Je t’entends encore dire que la plus belle manière de célébrer la mémoire des disparus est de perpétuer leur combat. Celui de toute une vie te concernant, sans jamais renoncer. Le faire sans toi n’aura plus jamais la même saveur”, a écrit sur Twitter Olivier Besancenot, ex-leader du NPA.

Émotion et chagrin. Une pensée affligée à sa famille et salut fraternel à tout le mouvement trotskiste”, a commenté Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de la France insoumise (LFI). “Avec Jack Ralite, Alain Krivine fut l’une des figures qui m’a donné envie de faire de la politique pour changer le monde. Pensées émues pour sa famille, ses proches et nos camarades du NPA”, a également réagi la députée LFI Clémentine Autain. “Ce qui a caractérisé Alain, c’est la constance de ses engagements politiques : il n’a jamais retourné sa veste, a toujours défendu ses convictions en dépit des contretemps. Et c’était quelqu’un d’un dévouement personnel très grand”, résume la politologue Janette Habel, 83 ans, une des cofondatrices de la JCR, auprès de Mediapart.