« Tous mes employés savent que je suis chrétien pratiquant car je ne le cache pas », affirme le jeune homme qui emploie en tout une vingtaine de personnes. Sa foi fait partie intégrante de sa fonction de chef d’entreprise : « Avant un appel téléphonique ou une réunion difficile, je prends quelques minutes pour prier. En tant que chrétien, je pense aimer les autres et être attentifs à eux. » Comme bon nombre de responsables d’entreprise, Andrew Hacking a déjà dû licencier. « C’est une décision difficile à prendre : elle est bonne pour l’entreprise mais mauvaise pour le salarié. Je la vis comme une bataille intérieure. » L’honnêteté est importante pour lui : « Il y a des choses contraires à mes convictions que je ne ferai pas, comme par exemple gérer un stock au black. »

L’entrepreneur considère qu’être chrétien pratiquant et patron n’est pas antinomique. « La Bible parle de business directement et indirectement et notamment avec La parabole des talents où chacun est invité à faire fructifier son don. Dieu utilise l’entreprise pour encourager ma foi.» Andrew Hacking est convaincu que Dieu le soutient et lui fait confiance. « Je dois aussi lui laisser la place dans mes décisions et c’est parfois compliqué car je dois me remettre en questions. Pour moi, c’est Dieu le boss et je me considère comme un outil pour lui rendre gloire. »

Andrew Hacking estime avoir une vision « très capitaliste » dans sa manière de gérer son entreprise. « Elle doit générer de l’argent et avoir du succès mais cela ne m’intéresse pas d’être riche. Je finance des projets humanitaires qui participent à l’évangélisation. »