Dans une France marquée par le débat sur la laïcité et la montée de la radicalisation, comment se positionnent les protestants de ce pays ? 

Président de l’Eglise protestante unie de France (EPUdF) depuis 2013, et précédemment président de l’Eglise réformée de France, Laurent Schlumberger était l’invité d’un débat sur les thèses de la Réforme organisé par la Fédération des Eglises protestantes de Suisse, mi-novembre, à Berne. Marié, père et grand-père, ce pasteur de 59 ans terminera son deuxième mandat de président au mois de mai prochain pour retourner travailler en paroisse. Protestinfo l’a rencontré lors de son passage dans la capitale fédérale.

Qu’est-ce que l’EPUdF organise pour le Jubilé de la Réforme?

Nous avons choisi de ne pas faire de cette année de Jubilé l’occasion de grandes manifestations centralisées ou d’opérations de communication. Nous avons voulu donner la priorité à des impulsions pour un travail local. Notre intuition centrale a été de nous inspirer du geste de Luther en nous demandant quelles étaient nos «thèses» pour l’Evangile aujourd’hui, notre manière de partager cette Bonne nouvelle de Jésus-Christ. Souvent, les protestants – peut-être parce qu’ils sont timides – s’abritent derrière des phrases toutes faites ou des grands ancêtres. C’est une paresse. Et surtout, cela n’a plus de pertinence aujourd’hui. Nos contemporains ne veulent pas qu’on leur répète ce que d’autres ont dit. Ils cherchent des […]