Une des règles de survie que nous respectons le plus en société nous demande de nous tenir à bonne distance des ennuis que celle-ci ne cesse de prodiguer devant nous à chacun de nos pas.

Cela commence de bon matin par de petites incivilités. Elles peuvent déstabiliser de fond en comble la quiétude de tout notre être. Dès l’aube, comme à tout moment de la journée d’ailleurs, nous ne voulons pas être importunés par un sans-abri qui réclame une pièce, qui urine dans la rue, qui pue ou dont la tenue est une insulte aux regards. Nous craignons d’être abordés à l’occasion d’un bavardage intrusif, d’un regard qui nous dévisage… Tout ce que nous demandons à autrui se  […]