Le message est plutôt clair : “La FPF (Fédération protestante de France) rappelle encore, aujourd’hui, combien ses engagements pourront être entravés en cas de victoire du Rassemblement national”, prévient l’organisation dans un communiqué publié le 17 avril, cité par La Croix. Certes, ce n’est pas un appel explicite à voter contre Marine Le Pen, écrit le quotidien, mais, en filigrane, c’est tout comme.

La parole en faveur de la liberté religieuse, les actions pour l’accueil des exilés et des étrangers, les œuvres auprès des plus vulnérables, le plaidoyer sur les questions climatiques, et, de façon plus générale, le projet de promotion de la fraternité et de lutte contre les inégalités dans une société qui a besoin de se rassembler”, poursuit la FPF.

“Une voie médiane”

Il est vrai que la situation de l’entre-deux-tours laisse à nouveau un grand nombre dans l’insatisfaction et suscite un réel questionnement quant au choix citoyen. Mais ne faisons pas passer le sentiment d’être dans une impasse, ou dans une situation de renoncement intellectuel au-dessus de notre responsabilité chrétienne”, ajoute le communiqué, qui met par ailleurs en garde les citoyens quant aux “dangers de l’abstention”.

Comme le remarque La Croix, le vote blanc n’est cependant pas mentionné. Emmanuel Macron, le président sortant, non plus. “Les représentants des protestants choisissent donc une voie médiane parmi les différentes voix religieuses qui se sont exprimées à l’approche du scrutin du 24 avril”, analyse le quotidien catholique. En effet, les responsables musulmans et juifs ont appelé à voter en faveur du président sortant. Quant à l’épiscopat catholique, note La Croix, il renvoie “à la conscience et à la liberté de chacun.”