Engagé dans le camp évangélique, il avait la réputation d’être proche des dissidents qui s’organisaient dans la région toute proche du Chambon-sur-Lignon. Son fils, Henri Paul Émile nait aux Vastres en 1837, peu avant la mort d’un père dont il adoptera les convictions. Henri Fargues fait ses études à Cahors, aux côté de Léon Gambetta dont il restera très proche. Mais il se destine au ministère. Après ses études de théologie, il se rend à Philadelphie, aux Etats-Unis, où il fonde une école de langue française et prend en charge une communauté francophone.
A son retour en Europe, il épouse en 1864 à Renan, dans le canton de Berne, une jeune fille suisse, Évodie Brandt, qui lui donnera 4 enfants. Il est bientôt appelé par l’Église Réformée de Tonneins (Lot-et-Garonne) où il est choisi par la majorité évangélique à la suite d’un conflit interne qui l’avait opposée aux libéraux. Il se fait bientôt remarquer, car il n’hésite pas à venir prêcher en 1867 dans l’Église libre de Clairac, non loin de là, pour y accueillir les Réformés de tendance évangélique minoritaires de cette petite ville. L’affaire fait quelque bruit sur le plan local, mais l’attitude d’Henri Fargues n’est pas pour déplaire au bouillant Benjamin Vaurigaud, alors président du consistoire de Nantes et chef de file du camp orthodoxe-évangélique dans les violents affrontements qui déchirent alors les communautés protestantes françaises. Aussi l’appela-t-il à Nantes en 1874 comme pasteur en second pour succéder à Jean Sohier qui venait de décéder prématurément. […]