Profondément et durablement déprimé par la tragédie actuelle et l’impuissance à faire prévaloir la seule solution – la coexistence de deux États – qui permettra aux Israéliens et aux Palestiniens de vivre en paix, j’ai lu l’ouvrage que viens de publier Michel Wieviorka: La dernière histoire juive. Âge d’or et déclin de l’humour juif (Denoël).

Ce pas de côté a contribué à me permettre d’avoir une réflexion distanciée (et je pense qu’il en sera de même pour de nombreux lecteurs) sur la situation française, la seule sur laquelle le citoyen lambda (comme vous et moi) peut avoir une certaine prise. Car si, comme la plupart des gens de ce pays, je condamne le massacre du 7 octobre et ceux qui ont lieu actuellement à Gaza, malheureusement, cela est sans effet.

J’ai conscience que ma formulation est, sans doute, maladroite mais j’espère que chacun·e comprendra ce que je veux dire: la rage devant une impuissance qui ronge.

Rédigé, bien sûr, avant le 7 octobre et ses suites, ce livre prend aujourd’hui une singulière, voire troublante, actualité. Il conjugue, de manière très originale, un récit assez personnel et un regard lucide, à la fois convivial et critique, à partir de l’humour juif, sur la richesse de la culture diasporique juive ashkénaze (tout en indiquant l’apport des Sépharades), l’évolution de la situation des Juifs dans les sociétés […]