La quatrième saison de Stranger Things s’achève par un ultime épisode ce 1er juillet. Le succès de la série ne se dément pas, tant auprès des adolescents que de leurs parents, qui retrouvent le délicieux parfum des années 1980, dans une tendance qui flirte avec la nostalgie.

Les héros de la série, quatre garçons dans le vent de l’époque (la coupe de cheveux de Will, on en parle ?), sont des joueurs acharnés de Donjons et Dragons, un jeu de plateau emblématique des eighties. Ceci les amène, au fil des saisons à affronter des monstres sortis du « monde d’en dessous », avec l’aide d’une fillette aux dons exceptionnels, échappée d’un laboratoire. Ajoutez-y une poignée de Russes aux projets machiavéliques, et le cocktail est prêt. Avec l’aide de grands frères ou sœurs, d’amis et de quelques adultes bienveillants, ils sauvent le monde à chaque saison.

Mais l’énorme réussite de Stranger Things est sans doute la reconstitution des années 1980. Rien n’y manque des accessoires qui ont fait la jeunesse de certains : vélo, walk-man, téléphone orange, jeux d’arcade, et intérieurs aux couleurs flashy. Que celui ou celle qui n’a jamais porté un pantalon en velours, un t-shirt Fila ou un bandeau dans les cheveux me jette la première pierre !

Fort de ce succès sur Netflix, le concept d’une boutique éphémère itinérante pour commercialiser les produits dérivés de la série a vu le jour. Non pas un vulgaire magasin mais « une boutique immersive ». Après les Etats-Unis, ce pop-up store s’est installé depuis quelques jours, et pour tout l’été, en bas de l’avenue des Champs Elysées.

Premier conseil aux futurs visiteurs : il est préférable de réserver. Ça peut paraître étonnant pour une boutique, mais c’est gratuit – et indispensable étant donné la foule qui fait la queue sur le trottoir pour entrer.

Bienvenue à Hawkins !

Dès l’entrée vous êtes plongé dans l’univers de la série avec les néons du générique, et vous débarquez directement dans le salon de Joyce, la maman de Will, jeune héros qui disparait mystérieusement au cours de la première saison. Très gros succès pour le canapé avec couverture en crochet : tout le monde veut s’asseoir dessus pour être pris en photo (d’ailleurs un membre du magasin le fait pour vous si vous voulez).

Ceux qui savent savent : au-dessus figure la fameuse guirlande électrique avec un alphabet, qui va permettre à Joyce de communiquer avec son fils, propulsé dans le Monde d’en dessous (et qui doit rester caché pour éviter d’être dévoré par un horrible Demogorgon !).

Bref, c’est la ruée sur les éléments du décor, devant lesquels tout le monde veut se faire photographier. Instagram doit exploser depuis quelques jours ! Car dans la réalité, le lieu est plein à craquer, bien qu’un service d’accueil filtre entrées et sorties. Pour les photos et autres selfies, il y a quand même un peu de bousculade…

Dans la foule, beaucoup d’adolescents et surtout leurs parents, des quadragénaires aux sourires ébahis. Je compte une douzaine de papas dans la salle des jeux d’arcade, en train d’essayer d’expliquer à leur progéniture les règles de Pac-Man.

Mais nous sommes avant tout dans une boutique. Les créateurs ont donc décliné une série impressionnante de produits logotypés aux couleurs de la série, dans différents univers : le centre commercial Starcourt avec le glacier Scoop Ahoy, la galerie d’arcade, les souterrains où le « portail » retient difficilement des monstres terrifiants…

Bon, dis comme cela ça donne envie mais ce sont juste des éléments de décoration sympathiques, dans un espace finalement relativement réduit (deux niveaux) et qui servent de présentoirs à une collection de magnets, cubes, figurines, jeux, t-shirts, blousons… à portée des jeunes acheteurs dont les yeux brillent. Certains ne sont venus que pour cela, car les organisateurs revendiquent des produits « exclusifs ». Les t-shirts s’empilent sur les bras chargées… Deuxième conseil : fixez-vous un budget à l’avance ou négociez avec votre ado avant de mettre les pieds dans la boutique sinon c’est le drame assuré !

Il faut compter de 35 à 45 € pour un t-shirt de la série (ou la reproduction d’un de ceux que portent les personnages), 90 € pour un sweat. Je n’ai pas osé regarder le blouson car il était porté par un Démogorgon ! Et j’ai longuement hésité devant le t-shirt du Hellfire Club – jusqu’à ce qu’une petite voix intérieure me demande si c’était bien raisonnable…

En conclusion, c’est amusant, on se prend souvent à sourire, mais il s’agit surtout d’une boutique. A tester peut-être à un après-midi pluvieux, en n’oubliant pas de réserver malgré tout.

En pratique :
– 44 avenue des Champs Elysées, métro Franklin-Roosevelt
– de 10h à 20h, entrée gratuite sur réservation : https://strangerthings-store.com/fr/