Il y a des temps où l’on revient à la source, durant lesquels le destin nous fait regarder en arrière.
Après des années d’absence, Simon revient chez sa mère pour enterrer sa grand-mère. Il n’a eu d’amour ni pour l’une ni pour l’autre. Il revient tout de même comme par devoir dans cet endroit qu’il avait délaissé.
La pièce commence après la crémation. Urne en mains, bien au milieu de la table.
« Pas sur le bord » dit la mère. « Afin qu’elle ne tombe pas », insiste-t-elle.
Puis vient l’élément déclencheur : Anne, la voisine. Simon ne l’a pas vu depuis dix ans.
A l’époque, ils s’aimaient d’un amour platonique. Même si Simon l’aurait voulu dans son lit.
Ils sont attirés, aimantés l’un par l’autre, comme s’ils désiraient rattraper le temps perdu. En échangeant quelques phrases, ils se retrouvent collés à l’urne qui les sépare de peu. A l’approche d’un baiser, les mains d’Anne lâchent. L’urne se brise étalant au sol les cendres de la grand-mère qu’elle contenait.
Les deux personnages feront tout pour que cela ne se sache pas, avant qu’une issue de secours aux mensonges dans lesquels ils se sont enlisés soit […]