Petits points noirs, petits points blancs. L’autre souffre, l’autre est vivant, il est en bas. Il attend.
Dans nos tours d’ivoire on regarde. On déguste, on se complaît. Prenons peine à l’écouter, car il est bon d’être compatissant. C’est bon pour la santé, le sentiment. Ça fait vivre, ça rend intelligent.
Alors on observe, on contemple, on dissèque. La misère du monde et les bras qui en tombent. Un cimetière d’âmes qui se perd. Elles errent et s’égarent. Il faut en être conscient, c’est important. Conscient, au moins on le sait. On ne l’ignore plus. On y pense même le soir, parfois même on prie, pour ceux qui peuvent.
Pour ceux qui croient qu’ainsi ça change. J’ai vu, j’ai été ému et je ne fais rien. Je l’ai bien vu l’autre dans la rue pourtant la dernière fois. Une pièce ? un chocolat ? Une 8,6 pour tenir la nuit, le froid ?
Ah non, on m’attend au théâtre. D’ailleurs, je suis en retard. Je vais te voir justement on parle de toi là-bas. Il y en a un qui prend ton rôle. Mais vu d’en haut c’est mieux c’est moins sale. Tu comprends ? On ne se mouille pas.
Après laver son linge sale et que les autres le voient… Si, si ils le voient, pourquoi pas ? Mais tu m’organises ça ? Une paire de ciseaux, un fil rouge à couper, une poignée de mains prises en photos, une publi face book, un snap, un insta.
Dieu seulement me voit ? L’intérieur de la coupe ? C’est […]
Le théâtre des tours d’ivoire
Qu’il est beau le monde vu d’en haut, qu’il paraît petit.