Au printemps 1943, le pasteur Roland de Pury fut arrêté par la Gestapo pour faits de Résistance. Interné pendant six mois à la sinistre prison Montluc (illustrée par le film de Bresson Un condamné à mort s’est échappé), il utilisa ce temps de réclusion pour rédiger une étude fouillée sur la Première épître de Pierre. Ce choix m’a toujours étonné. Pour moi, cet écrit « pseudépigraphique » (qui n’est pas de la main de l’apôtre Simon Pierre mais d’un de ses disciples qui se place sous son autorité) est surtout une exhortation destinée aux premières communautés chrétiennes pour les inciter à bien se comporter dans le monde païen : une sorte de « vade-mecum du bien vivre en société » et en Église.
Le petit ouvrage de Pierre de Salis m’a aidé à relire à frais nouveaux ce « véritable petit traité de l’espérance au défi des aléas de la vie et du monde » (p. 22). Une lecture-méditation bien utile aujourd’hui devant les progrès de l’ « éco-anxiété » face à l’avenir de la planète et toutes les inquiétudes que suscite une conjoncture en tous points menaçante. Ce petit livre dense mais de lecture agréable arrive à point nommé, face à la « crise de l’espérance » actuelle. Comme dit joliment l’auteur […]